Chercheur : M. Creuzé des Châtelliers; doctorant : F. Mermillod-Blondin
L’étude a porté sur l’action de bioturbation des invertébrés et le rôle de la diversité taxonomique à l’interface sédimentaire (Thèse F. Mermillod-Blondin) (contrat Programme Environnement, Vie et Société). Ce sont les tous premiers travaux effectués sur la zone hyporhéique des cours d’eau.
Les résultats ont montré l’action de bioturbation de trois groupes d’invertébrés détritivores sur les flux particulaires et les activités microbiennes. Les actions de déplacement et de nutrition des invertébrés conduisent à une modification de la distribution des sédiments fins dans la matrice sédimentaire et facilitent l’accessibilité des nutriments pour les micro-organismes. La comparaison de ces effets entre différents organismes montre que le degré et la nature des changements engendrés traduisent leur appartenance à des groupes fonctionnels distincts pouvant être considérés comme des « ingénieurs de l’écosystème ». Les expériences ayant mis en jeu 2 espèces de tubificidés ont démontré leur redondance fonctionnelle mais aussi l’existence d’interactions complexes entre les groupes fonctionnels eux-mêmes.
Fig : A : représentation schématique de la bioturbation des chironomes en colonne de sédiment. B : Effets des trois taxons sur la concentration en oxygène dans la matrice sédimentaire : diminution des teneurs en O2 par les tubificidés et augmentation par les 2 autres taxons sur 5 cm de sédiment.