Chercheurs : J. Gibert, F. Malard; doctorants : V. Canivet, T. Datry)
L’ADEME a lancé en 1995 un vaste programme dont l’objectif était de mettre au point une méthodologie permettant de prédire les conséquences écologiques des modes de stockage et de déterminer les flux de polluants acceptables pour les milieux récepteurs (P200). L’originalité de notre travail réside dans la combinaison des approches utilisées (tests en laboratoire et expérimentation en rivières artificielles) et dans l’utilisation de différentes réponses d’invertébrés benthiques et interstitiels (à différents niveaux d’organisation : espèces, populations, communautés) pour définir les effets de contaminations complexes à l’interface eaux de surface/eaux souterraines (Thèse V. Canivet).
Un des problèmes majeurs pour les années à venir sera la qualité des eaux souterraines utilisées pour l’alimentation en eau potable. En milieu urbain, les eaux de ruissellement pluvial sont couramment infiltrées vers les nappes sans que l’on ne connaisse l’altération induite sur le fonctionnement des écosystèmes souterrains (convention de recherche OTHU). Les premiers résultats ont montré, dans le lit des bassins d’infiltration, une forte rétention des hydrocarbures et des métaux lourds mais un relargage d’ammonium et de phosphates, une forte hétérogénéité spatiale et temporelle des écoulements et des processus écologiques (qui ne peut pas être ignorée dès lors qu’il s’agit de calculer les flux de polluants à la sortie de cet interface) et une biodiversité très faible (Thèse en cours T. Datry).